- typhoïde
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• 1828; typhodes 1660; d'ab. adj. « qui ressemble au typhus »; lat. sav., gr. tuphôdês, de tuphos « torpeur » → typh(o)-♦ Fièvre typhoïde, ou n. f. la typhoïde : maladie infectieuse, contagieuse et souvent épidémique, due au bacille typhique (bacille d'Eberth ou Salmonella typhi), caractérisée par une fièvre élevée « en plateau », un état de stupeur (« tuphos ») et des troubles digestifs graves. ⇒aussi paratyphoïde. Attraper la typhoïde. « Fort bon vin; et comme l'eau est douteuse et que la typhoïde est à craindre, je bois sec » (A. Gide ). — Adj. TYPHOÏDIQUE , 1877.Synonymes :- dothiénentérietyphoïdeadj. et n. f. Fièvre typhoïde ou, cour., n. f., la typhoïde: maladie infectieuse (salmonellose), contagieuse et le plus souvent épidémique, due au bacille typhique (Salmonella typhi, dit aussi bacille d'Eberth), caractérisée par une température élevée (due à une septicémie), par des signes neurologiques (état de stupeur) et par de graves troubles digestifs. (La contamination s'effectue par ingestion d'aliments pollués.) La vaccination (T.A.B.) a fait régresser la typhoïde.⇒TYPHOÏDE, adj. et subst. fém.A. —MÉD., adj. , vx. Qui a les caractères du typhus, qui ressemble au typhus. Fièvre à caractère typhoïde; symptômes, affections typhoïdes. C'est alors que la phthisie prend la forme aiguë, rapide, très différente de la phthisie galopante à forme typhoïde (TROUSSEAU, Hôtel-Dieu, 1895, p. 211).♦ État typhoïde. État particulier d'abattement et de stupeur que l'on rencontre dans la fièvre typhoïde, le typhus. D'ailleurs l'usage de cette thérapeutique est entré dans la pratique courante pour tout état typhoïde (JOSUÉ, GODLEWSKI ds Nouv. Traité Méd. fasc. 8 1925, p. 346).B. — PATHOL. Fièvre typhoïde et, p. ell., typhoïde, subst. fém. Maladie infectieuse, fébrile, contagieuse, caractérisée par un état typhoïde et des troubles digestifs graves dus au bacille typhique (bacille d'Éberth) et transmise par contact direct (à partir de malades ou porteurs de germes) ou le plus fréquemment, d'une manière indirecte (par l'eau et les aliments contaminés, notamment les coquillages, les laitages...). Attraper, contracter la typhoïde; être atteint de la (fièvre) typhoïde; épidémie de fièvre typhoïde; déclaration obligatoire des cas de typhoïde. Un malade avait manqué trépasser d'une typhoïde que le médecin n'avait pas su reconnaître à temps (J.-R. BLOCH, Dest. du S., 1931, p. 181). Le bacille d'Éberth reste seul responsable (...) de la maladie naturelle et très définie qu'on appelle fièvre typhoïde. Celle-ci relève donc bien d'une cause microbienne unique et conserve toute son autonomie (BARIÉTY, COURY, Hist. méd., 1963, p. 723).REM. Typhoïdeux, -euse, subst. Sujet atteint de typhoïde. On a moins de lits que de malades, tandis qu'avec ce que nous dépensons on devrait avoir plus de lits que de malades. Un typhoïdeux à côté d'un grippé (BARRÈS, Cahiers, t. 9, 1911, p. 177).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. a) 1813 « qui a le caractère du typhus, qui a des rapports avec le typhus » (PINEL, Nosographie philos., t. 2, p. 282); b) 1834 fièvre typhoïde (CHOMEL, Leçons de clinique méd. faites à l'Hôtel-Dieu de Paris, t. 1, p. 1); 1837 typhoïde subst. fém. (E. DE GUÉRIN, Lettres, p. 136). Soit formé des élém. typho- et -ide, soit réfection, sur le modèle des mots en -oïde, de (fièvre) typhode « espèce de fièvre continue, ardente et accompagnée de sueurs colliquatives » (Trév. 1752 — LAND. 1851; aussi ds NYSTEN 1824 et non fièvre typhoïde comme l'indique QUEM. DDL t. 20, s.v. fièvre, et à sa suite ROB. 1985), lequel est empr. au gr.
« qui s'accompagne de délire (en parlant d'une fièvre) », d'où anc. typhode « id. » (1655, J. FERNEL, La Pathologie, trad. A.D.M., p. 247). En angl. typhoïd est att. au sens a dès 1800 et typhoid fever en 1845 (NED). Fréq. abs. littér.:101.
DÉR. Typhoïdique, adj. Relatif à la fièvre typhoïde, qui peut être observé au cours de cette maladie. Bacille, symptômes, affections typhoïdique(s). Ces méningites typhoïdiques évoluent soit au début, soit au cours d'une fièvre typhoïde (DOPTER ds Nouv. Traité Méd. fasc. 1 1926, p. 446). Subst., rare. Sujet atteint de cette maladie. L'amélioration du typhoïdique reste très apparente (WIDAL, LEMIERRE, ABRAMI ds Nouv. Traité Méd. fasc. 3 1927, p. 96). — []. — 1re attest. 1877 subst. « une personne atteinte de la fièvre typhoïde » (Le Progrès médical du 17 mars, p. 207 ds LITTRÉ Suppl.); de typhoïde, suff. -ique.
BBG. — QUEM. DDL t. 8.typhoïde [tifɔid] adj. et n. f.ÉTYM. 1813, « qui ressemble au typhus »; typhodes, 1660 (grec tuphôdês « qui s'accompagne de délire »); de typho-, et -ide.❖1 Vx. Qui ressemble au typhus. || Affections typhoïdes. || État typhoïde (abattement, stupeur). || Ictères typhoïdes.0 Dans les quartiers du côté du dépotoir aux ordures, la typhoïde avait mis des graines et presque toutes les maisons avaient un malade dans son cocon de draps et de couvertures, ratatiné et grelottant.J. Giono, Jean le Bleu, IX.2 (1824, in D. D. L.). Méd., cour. || Fièvre typhoïde, ou, n. f., la typhoïde : maladie infectieuse, contagieuse et souvent épidémique, due au bacille typhique (bacille d'Eberth ou Salmonella typhi), caractérisée par une fièvre élevée « en plateau », un état de stupeur (grec tuphos; → Malin, cit. 9; sec, cit. 15) et des troubles digestifs graves. ⇒ Paratyphoïde. || Attraper la typhoïde. || Typhoïde légère ou « fièvre muqueuse ». — Typhoïde des chevaux.➪ tableau Principales maladies et affections.❖DÉR. Typhoïdique.COMP. Paratyphoïde. — Typhotuberculose.
Encyclopédie Universelle. 2012.